Chantal Piga vous propose quelques articles pour aller plus loin 

Bonne lecture…

guillemet

À propos du stress

L'enchaînement physiologique

Ce terme est devenu courant pour définir un état, cependant, on ignore souvent ce que c'est. Le stress est une réponse de l'organisme à une demande qui lui est faite : le froid, la faim, un effort physique, un chagrin. On appelle cela un stimuli. La réponse à ces stimuli est le stress qui va être activé par l'organisme.

Vivre c'est s'adapter. Nous sommes programmés pour réagir de 2 façons face au stress : la fuite ou le combat (= l'action). C'est notre cerveau reptilien ou limbique (bien utile à nos ancêtres préhistoriques) qui nous gouverne même si nous n'avons plus à combattre des animaux dangereux.

Bienveillance
Equilibre
Protection
Stabilité

Tout dans la vie peut se révéler être une source de stress

l'important c'est la réponse qui y est apportée. Une même situation sera perçue et vécue de façon tout à fait différente selon les personnes. Le stress a un côté positif, car sans lui la vie serait insipide.

check 1ère étape : en situation difficile, le système nerveux sympathique s'active ainsi que le cerveau (hypophyse) pour libérer de l'adrénaline, c'est la phase d'alerte et de réaction. Des symptômes physiques peuvent apparaître telles que palpitations, transpiration, maux d'estomac, spasmes musculaires, mains et pieds froids. Si une réponse adaptée est apportée, l'organisme va activer le retour à l'équilibre.

check 2ème étape : le système parasympathique s'enclenche et active les glandes surrénales qui sécrètent alors des corticoïdes, c'est la phase du retour au calme.

check 3ème étape : retour à l'équilibre.

Le stress a mauvaise réputation. Dans l'imaginaire collectif, il a une connotation négative. Être stressé, c'est être tendu, angoissé, inquiet, mal dans sa peau. Cette vision politiquement correcte n'est pas physiologiquement juste.

En effet, apprendre la disparition d'un être cher ou que l'on a gagné au dernier tirage du Loto provoquent les mêmes réactions physiologiques. C'est leur vécu psychologique qui est différent.

Le système sympathique gère les réactions de notre corps aux influx et aux situations non-programmées et le parasympathique freine ces réactions. L'harmonie physiologique résulte de l'équilibre entre l'accélérateur métabolique du premier et le frein du second. Ce mécanisme fonctionne en permanence.

Le stress - positif ou négatif - apparaît lorsque l'équilibre est rompu et que le moteur du système nerveux sympathique est tellement emballé que le frein du système parasympathique est inopérant.

Lorsque l'agent stressant agit pendant une période assez courte, ce phénomène de production d'énergie agit comme un véritable combustible. On peut se sentir plus fort, plus rapide : c'est le stress positif.

Dans la situation où nous sommes sur le point d'avoir un accident, cette réaction est salutaire, car instantanément, nous allons trouver la réponse adéquate : effectuer la manœuvre nécessaire pour éviter l'accident. Le soulagement (= sensation de bien-être) que nous ressentons va permettre au corps de retrouver son équilibre et tout rentre dans l'ordre. Subjectivement, on ressent une sensation de plaisir liée à l'intensité de ce que nous avons vécu, cette montée d'adrénaline a été bénéfique, nous avons transformé le stress qui en a découlé.

Inversement, une personne est face à une autre qui a un comportement agressif à son égard (colère, remarques dévalorisantes.) le cerveau limbique va proposer les mêmes options : fuite ou lutte (= action) selon lui la réponse adaptée consisterait à frapper cet individu pour se défendre.

Cependant, cette attitude entraînerait encore plus d'ennuis, la personne va donc « ravaler » sa colère, contracter certains muscles (mâchoires, cou, épaules).

Dans ce cas-là, les manifestations du stress vont perdurer et leur multiplication vont perturber à des degrés plus ou moins importants l'équilibre physiologique. On parlera alors de stress chronique.

Les tensions musculaires vont devenir permanentes affectant la tonicité des muscles et donc de la posture, sur le plan circulatoire on pourra observer une hypertension, la digestion va se trouver perturbée, apparition de colites, perturbation du transit, ulcère duodénal, crise hépatique, troubles du sommeil donc difficultés à récupérer.

La liste serait très longue.

La Sophrologie, un chemin vers l’équilibre

... Une vivance du corps qui ouvre une porte sur le bien-être...

À travers nos sensations corporelles, notre respiration, la détente musculaire et l'imagerie mentale, la sophrologie nous ouvre le chemin menant à la rencontre de sa réalité intérieure.

C'est une méthode pratique, basée sur le vécu. Elle nous permet de prendre conscience de notre dimension corps-esprit, un tout indissociable qui préside à l'équilibre de notre état de santé et de notre vie émotionnelle.

C'est tout simplement, une école de la vie où nous pouvons développer notre potentiel humain : instaurer une meilleure communication avec soi et son environnement, apprivoiser ses états émotionnels pour en faire des alliés, améliorer son état de santé et maintenir son équilibre.

Les bases scientifiques

La sophrologie s'appuie sur l'anatomie, la neurophysiologie et la neuropsychologie.

Elle a pour objectif d'améliorer l'état de conscience.

En pratique, il s'agit d'atteindre un niveau de détente entre veille et sommeil que l'on nomme niveau sophro-liminal.

Nous expérimentons ce niveau au moins 2 fois par jour : le matin au réveil et le soir au moment de l'endormissement.

Dans ce niveau, nous sommes déconnectés de l'extérieur, disponibles et conscients de nous-mêmes et de nos capacités qu'il nous est possible de dynamiser.

Par l'entraînement sophrologique, notre état de conscience va s'améliorer de façon durable et tendre vers l'état sophronique, celui où « on se sent bien dans sa peau », où s'effectue l'unité de l'esprit avec le corps.

Sur le plan métabolique, dès le début d'une séance, le système parasympathique va se mettre en action et activer les fonctions réparatrices de l'organisme.

Les manifestations seront entre autres :

check Bâillements,

check Sensation de chaleur dans les mains, puis dans d'autres régions du corps,

check Ralentissement du rythme cardiaque, 

check Gargouillis digestifs et intestinaux, 

check Salivation et déglutition plus importantes

 

Contrairement au sympathique sur lequel nous n'avons aucun contrôle, nous pouvons activer volontairement le système parasympathique, la fermeture des yeux suffit.

Les principes de la sophrologie

Le schéma corporel en tant que réalité vécue

La concentration sur les sensations et la respiration va permettre de redécouvrir son corps et de restaurer l'image que nous en avons.

Nous prenons conscience de notre corps lorsque nous ressentons de la douleur, en sophrologie nous découvrons que celui-ci est le centre de sensations agréables (détente, chaleur.) nous apprenons ainsi « à avoir bien » à notre corps.

En nous mettant à son écoute, nous entrons en communication avec nous-même et nos besoins. La sécurité que nous offre notre corps permet alors d'améliorer la confiance en soi, l'harmonisation de notre corps avec notre mental s'instaure et ouvre le champ de notre créativité dans le quotidien.

L’activation du positif

En sophrologie, nous travaillons sur le positif, il ne s'agit pas de se mettre en état de béatitude, mais d'aller à la rencontre du positif qui est en nous et dans notre vie. Au niveau corporel, nous découvrons des sensations agréables, grâce à la détente physique et mentale et à la respiration, cela nous permet alors d'activer des souvenirs positifs du passé et de retrouver « ici et maintenant » le vécu émotionnel positif expérimenté lors de ces événements.

Notre regard sur le passé va être transformé, nous constatons que celui-ci est également empreint d'un vécu positif.

Cette activation va s'exercer sur les 3 paramètres temps : passé, présent et futur. En réactivant des situations positives, notre passé nous apparaît plus « aimable ». De ce fait, notre présent s'allège, n'étant plus coloré par le négatif de notre passé ; il va nous être possible alors, de nous projeter en toute confiance dans le futur. C'est à travers notre mémoire, donc de notre cerveau que va s'effectuer ce triple travail, notre cerveau va apprendre à somatiser de façon positive.

La réalité objective

En se libérant des comportements limitants (tensions, peurs, manque de confiance) nous instaurons une meilleure confiance avec soi et les autres, notre personnalité gagne en stabilité et en équilibre.

Nous apprenons à nous adapter aux situations du quotidien, à trouver des réponses adaptées, à voir la réalité telle qu'elle se présente et non plus colorée par nos émotions.

Nous apprenons à faire la part des choses, de ce que nous vivons et ressentons, notre communication avec notre environnement s'en trouve améliorée.

Les techniques sophrologiques

La relaxation dynamique est un ensemble d'exercices spécifiques qui permettent d'associer mouvement et détente profonde. La relaxation dynamique est spécifique à la sophrologie et se pratique de façon progressive à travers 3 degrés.

Le 1er degré permet de découvrir sa sensorialité, de positiver le vécu corporel et de s'ancrer dans le présent. Ce degré est aussi la découverte de la relaxation en position debout, là est l'originalité de la sophrologie qui prouve qu'il est possible de se relaxer physiquement et mentalement même en position debout.

Le 2ème degré permet de connaître et d'accepter son corps. Celui-ci devient objet de concentration, cette auto-visualisation ouvre le champ à des changements qui permettront un meilleur équilibre et une harmonie.

Le 3ème degré permet de faire l'unité corps-mental-esprit.

La relaxation statique en sophrologie se fait en 3 temps : la sophronisation simple, l'activation intra-sophronique et la désophronisation.

La sophronisation simple est le processus de détente physique et mentale, c'est une relaxation statique qui s'effectue debout ou assis, dans une position aussi confortable que possible. En partant du visage pour descendre au fur et à mesure jusqu'aux pieds, chaque partie du corps est minutieusement détendue. L'attention portée sur les sensations corporelles favorise grandement la détente physique et mentale qui conduit au niveau sophro-liminal (niveau alpha).

Ce niveau est approfondi grâce à l'attention qui est portée sur les expirations et les sensations de détente et de bien-être. Il prépare à l'Activation Intra-Sophronique qui s'effectue avec des visualisations. C'est là, que s'effectue tout le travail en sophrologie : découvrir et développer ses capacités, mobiliser ses ressources... pour de futurs changements.

La désophronisation qui suit l'activation intra-sophronique consiste en une reprise, un retour à l'activité ; les respirations sont amplifiées et le corps réveillé par des étirements, l'ouverture des yeux s'effectue lorsqu'on se sent parfaitement disponible.

La loi de l'entraînement : la multiplication et la fréquence de stimuli positifs vont permettre de développer la capacité mémorielle et de muscler en quelque sorte la conscience. La volonté contraignante n'a pas sa place en sophrologie, il s'agit simplement de vivre une séance. Nous apprenons à somatiser de façon positive et la répétition de ce processus, sans que la volonté intervienne, va s'imprimer en nous. Il s'agit là, de lâcher-prise et d'intentionnalité.

Applications dans le domaine médical

"On ne doit pas chercher à guérir le corps sans chercher à guérir l'âme" (Platon).

Le corps et l'esprit sont indissociables en sophrologie, cette dernière aborde donc le patient dans sa globalité et non pas en fonction d'un symptôme derrière lequel se cache une histoire, toute l'historicité de l'individu est prise en compte.

L'entraînement sophrologique consiste à rétablir l'équilibre entre le corps et l'esprit qui permettra au patient de prendre conscience de ses ressources et de les activer afin de participer à sa guérison ou à « son mieux être », tant sur le plan physiologique que psychologique.

Dans ce cadre, la sophrologie ne substitue pas au traitement médical, elle vient en complément pour mieux aider la personne dans la prise en charge de sa santé et lui offrir un accompagnement personnalisé que les professionnels de la médecine n'ont pas le temps d'offrir.

Quelle que soit son origine, la douleur est souvent invalidante et induit une certaine anxiété qui va favoriser un état de tension. Le travail consistera à baisser les tensions musculaires et à remplacer la sensation douloureuse par une sensation de chaud ou de froid selon la pathologie. Par des exercices appropriés, le sujet prend sa douleur en charge, apprend à la rendre supportable ou à la remplacer par une sensation agréable et à instaurer une relation nouvelle avec la souffrance qu'il exprime à travers son corps.

La pratique de la respiration diaphragmatique va lui apprendre à se détendre en cas de douleur et à mobiliser ses ressources physiologiques pour l'atténuer ou la transformer. Dans le cas de douleurs psychogènes, il s'agira avec l'accord du sujet de faire un travail en profondeur, retrouver le choc émotionnel qui est à l'origine de ces douleurs afin que les émotions refoulées puissent être exprimées et nettoyées.

N.B : la douleur est parfois la composante d'une maladie, il est important d'avoir un avis médical avant tout travail en sophrologie.

Des études sérieuses ont permis de montrer que cette préparation du patient à l'anesthésie et à l'acte chirurgical diminue de façon significative les doses de produits anesthésiants utilisés, atténue la fréquence des complications pré et/ou postopératoires et améliore les suites en termes de qualité de récupération. La personne se prépare à vivre sereinement cet évènement.

Le recours à la chirurgie plastique d'embellissement a souvent pour origine un refus d'acceptation de son image, de son corps. La chirurgie va opérer uniquement une transformation au niveau physique alors que le niveau émotionnel reste inchangé.

Un travail en sophrologie va permettre de conscientiser et de rééquilibrer ce vécu émotionnel afin que la personne puisse intégrer de façon positive ces transformations physiques.

La première des causes psychologique de l'obésité est souvent liée à des besoins inconscients non satisfaits que le sujet va compenser par la nourriture. Comprendre la raison de l'embonpoint est indispensable pour rendre efficace une cure d'amaigrissement.

En activant les ressources latentes, la sophrologie permet de comprendre les causes de son obésité et de prendre conscience des besoins compensés par la nourriture. La restructuration du schéma corporel va permettre de rééquilibrer la personnalité, à travers l'état émotionnel et donc d'agir directement sur le corps.

L'attitude mentale face à ces pathologies se révèle d'une importance capitale, un travail en sophrologie va permettre au sujet de renforcer l'efficacité des traitements médicaux et d'aborder de façon réaliste sa maladie en évitant de sombrer dans un état dépressif source de stress favorisant l'évolution de la maladie.

Les effets de la détente vont permettre de renforcer les défenses immunologiques et d'accompagner le patient dans sa réalité existentielle. Par la pratique d'exercices spécifiques basés sur l'imagerie mentale, il va mobiliser ses ressources et rétablir les liens corps/mental source d'équilibre psychologique.

Rééducation de la respiration par l'apprentissage de la respiration abdominale. Travail sur les facteurs déclenchants des crises.

C'est l'un des systèmes les plus agressés par les troubles psychologiques et ses troubles fonctionnels peuvent être traités par sophronisation, comme la dyspepsie et la colite, les ulcères.

Des études sur le suivi de patients concernés par des problèmes cardiovasculaires ont fait ressortir que les hospitalisations dues à des complications vasculaires étaient bien moins fréquentes chez des patients ayant suivi un apprentissage de la gestion du stress par des techniques de relaxation ou du yoga.

La rééducation de la respiration permettra une meilleure oxygénation du cœur en particulier et de l'organisme en général. Des exercices spécifiques (en complément des traitements médicaux) pour stabiliser la tension artérielle et mieux gérer le stress facteur déterminant dans les accidents cardiovasculaires.

Un sommeil insuffisamment réparateur (trop court ou trop peu profond) engendre progressivement une tension nerveuse et donc affecte la vitalité de l'organisme. La réponse qui est donnée à des problèmes d'insomnie partielle ou totale est l'absorption de somnifères voire de barbituriques. Or des spécialistes du sommeil, ont démontré que l'absorption de ces substances contribue plutôt à perturber le sommeil qui est alors moins profond et diminue la phase paradoxale qui est la phase où apparaissent les rêves.

La sophrologie va permettre de diminuer peu à peu les doses de médicaments jusqu'à leur suppression et grâce à la pratique d'exercices de relaxation et d'imagerie mentale, le sujet retrouvera un sommeil de bonne qualité et par là, une bonne hygiène de vie.

C'est une période importante dans la vie d'une femme, elle implique des transformations physiologiques et psychologiques importantes.

Le travail effectué en sophrologie est basé sur le corps et les sensations corporelles qui permettent d'accepter ces transformations et de mieux les vivre.

La confiance en soi et le bien-être qui en résultent aident à mieux entrer dans cette nouvelle phase de la vie et à se préparer à vivre une vieillesse harmonieuse et dynamique.

Dépendances au tabac, à l'alcool, à certains médicaments (barbituriques)

Les dépendances trouvent leur champ de travail de prédilection en sophrologie.

En effet, les fabuleuses capacités du cerveau permettent d'effectuer un important travail de déprogrammation liée aux phénomènes de dépendance.

La mémoire va servir à la fois de support et d'outil pour effectuer ce travail qui permettra au sujet de se défaire de son accoutumance au tabac par exemple sans rechercher une compensation.